Nantes, le 22/12/2018

De l’appartement de la place Graslin à la rue

Vendredi soir, Noël solidaire organisé par l’association Logement fraternité, à Nantes. | OUEST-FRANCE

Joël, 56 ans, participait, ce vendredi 21 décembre, au Noël solidaire organisé par l’association Logement fraternité.

«J’ai mis cinq ans à remonter la pente. Petite marche par petite marche. En me recassant parfois la gueule.» Joël, 56 ans, revient de loin. Ce vendredi soir 21 décembre, sous les halles de Talensac, à Nantes, où est organisé le Noël solidaire, il nous raconte des bouts de sa vie. La fin de son CDD au CHU, la séparation d’avec sa femme, et ce 5 mars 2013, où il quitte l’appartement situé à deux pas de la place Graslin.
«Ça fait tout drôle de se retrouver comme ça, souffle-t-il pudiquement. Vivre à la rue, comme je ne me mélangeais pas, c’est être seul 24 heures sur 24. Être en permanence en danger de mort.» C’est aussi « ne plus savoir parler». Et «prendre de mauvaises habitudes», autrement dit boire et encore boire.
Si ce soir, il accepte de se confier à un journaliste, alors qu’il n’en a jamais rien dit à son fils de 25 ans, c’est «pour montrer que c’est possible de s’en sortir» : « Si cet article peut servir ne serait-ce à une seule personne…»

Joël n’aurait jamais imaginé devenir SDF. Jusque-là, la vie lui avait plutôt souri, malgré son père violent. Il avait claqué la porte du logement familial, avait fait des petits boulots, était devenu éclairagiste de théâtre, responsable dans une enseigne commerciale, vendeur de piano, sa passion…
«Maintenant, j’arrive même à rire de moi-même.» Il a donc repris pied. «Mais pour y arriver, j’ai blindé le truc: un psychologue, un psychiatre, deux addictologues, cinq mois de cure de désintoxication», égrène-t-il. Avant de se lancer dans une autre liste, celle des associations qui l’ont aidé. «Brin de causette, le resto social, les Petits frères des pauvres». Mais aussi la mairie de Nantes et Logement fraternité, l’association justement qui organise ce Noël solidaire.

Cette structure, composée uniquement de bénévoles, œuvre toute l’année, depuis 1996. Sur plusieurs fronts: trouver des logements d’urgence, financer des travaux dans des logements sociaux et, c’est nouveau, réaménager en logements des remorques frigorifiques. Tout ça grâce aux dons. « Chez nous, 1€ récolté, c’est 1€ redistribué»,
insiste son président, Guy Maillet.

À ses côtés notamment, Charles, 83 ans. Il a décidé de rejoindre cette association car il n’a jamais oublié ses années de réfugié, pendant la Seconde guerre mondiale: «Je sais ce que c’est de ne pas bouffer à sa faim».
Jean-François MARTIN.


La Nuit de la Fraternité sur Twitter




 

TéléNantes a eu l’heureuse idée de consacrer une émission aux initiatives solidaires locales. Regardez ce programme, Logement Fraternité explique son projet aux côtés d’autres associations locales.

Cliquez sur la photo pour voir l’émission de TéléNantes

Vendredi 21 décembre,

à Talensac

8ème NUIT DE LA FRATERNITÉ®

au profit des associations d’aide

aux sans-abri


Publié le 20/12/2018

Une Nuit de la Fraternité sous le signe du jazz

Un repas et une soirée musicale en solidarité avec les gens de la rue. C’est ce que propose chaque année depuis 2011, l’association Logement Fraternité. Une soirée chaleureuse, vendredi 21 décembre, sous les halles de Talensac à Nantes.

Organisée à l’initiative de l’association Logement Fraternité, la Nuit de la Fraternité permet tous les ans de créer un vrai contact entre les sans-abri et ceux qui souhaitent leur venir en aide. Au son de plusieurs chorales, fanfares et musiciens divers, il est possible de s’y restaurer au coude-à-coude avec les plus démunis présents ce soir-là. Cette année, pour marquer le 100e anniversaire du premier concert de jazz à Nantes, le programme musical mettra en valeur les jazzmen qui ont accepté de venir bénévolement animer cette Nuit de la Fraternité : le Vinouze Jazz-band dans le répertoire Nouvelle Orléans qui a eu beaucoup de succès aux derniers Rendez-vous de l’Erdre. Et aussi le guitariste Daniel Givone, présent fidèlement depuis la première année. Au programme, également : les Anchahuteurs (saxos), les Matous, la Chorale de la rue et la chorale bretonne Kan-ar-vro.
Cette manifestation est soutenue par plusieurs restaurateurs, notamment par le GNI (Groupement national des indépendants de la restauration), la Chambre des métiers, Le Goût des autres… Comme tous les ans, les principales associations solidaires (Benoît Labre, L’Homme debout, Brin de causette, le 102 Gambetta, l’ANEF Ferrer, Trajet, Les Eaux vives, le Samu Social, l’A2R…) participeront à l’opération et présenteront leur action à partir de 19 h. La soirée devra permettre de nouer des liens avec leurs militants, de recruter des bénévoles et d’organiser une collecte.
À Nantes, plus de cinquante associations agissent dans ce sens. Grâce aux fonds qu’elle collecte, notamment à cette occasion, Logement Fraternité joue un rôle d’appoint auprès d’elles pour apporter des solutions, débloquer des situations, intervenir dans des cas d’urgence et faciliter des actions innovantes.

Vendredi 21 décembre, à partir de 19 h, à Talensac, à Nantes.


Le 19 décembre 2018

Une nuit de fête pour faire connaissance avec les sans-abris

 

Rendez-vous demain à 19 h, sous les auvents du marché de Talensac.© Photo archives PO-Nathalie Bourreau © Photo archives PO-Nathalie Bourreau

Depuis 2011, la Nuit de la Fraternité, à Nantes, permet de créer un vrai contact entre sans-abris et ceux qui les aident. Rendez-vous le vendredi 21 décembre à 19 h sous les auvents du marché de Talensac.

L’idée a été lancée par Logement Fraternité. Créée en 1996, l’association apporte son soutien pour le financement et l’innovation sociale aux associations et structures d’aide aux sans-abris. Sur un principe simple : un euro récolté c’est un euro redistribué. Tous les ans, depuis 2011, la nuit de la Fraternité permet de « créer un vrai contact entre les sans-abris et ceux qui souhaitent leur venir en aide, explique Philippe Hervouët, membre du bureau de l’association. Au son de plusieurs chorales, fanfares et musiciens divers, il est possible de s’y restaurer au coude-à-coude avec les plus démunis présents ce soir-là ».

Musiciens bénévoles

Cette année, pour marquer le 100e anniversaire du premier concert de jazz à Nantes, le programme musical mettra en valeur les jazzmen qui ont accepté de venir bénévolement animer cette nuit de la Fraternité. Le Vinouze Jazz band, le guitariste Daniel Givone, présent fidèlement depuis la première année. Sans oublier les Anchahuteurs (saxos), les Matous, la Chorale de la rue et la chorale bretonne Kan-ar-vro.

La nuit de la Fraternité rassemble de nombreux partenaires restaurateurs et est soutenue par le Groupement national des indépendants de la restauration (GNI), la Chambre des métiers, le Goût des autres (association qui promeut la découverte, la connaissance, la diffusion des cultures étrangères à travers leurs pratiques culinaires)… Seront également présentes les principales associations solidaires présentes dans l’agglomération nantaise : Benoît Labre, L’Homme debout, Brin de causette, le 102 Gambetta, l’Anef Ferrer, Trajet, Les Eaux vives, le Samu Social, l’A2R, etc..


La Nuit de la Fraternité, une idée d’un Noël solidaire, vue sur le blog d’une jeune maman de l’aggomération nantaise :

Comme pour les personnes âgées, il n’y a pas que les enfants qui ont besoin d’un peu de magie à Noël. C’est aussi le cas des sans-abri. En effet, quand on parle de Noël,on imagine souvent une table festive, un sapin lumineux, un foyer chaleureux où l’on partage un doux moment en famille. Mais lorsque nous n’avons pas de foyer,comment imaginer Noël

Organisée à l’initiative de l’association Logement Fraternité, la Nuit de la Fraternité se déroule au soir du premier jour de l’hiver (vendredi 21 décembre) et propose à tous ceux qui le souhaitent de se réunir entre sans-abris et personnes qui souhaitent leur venir en aide, sur la place Talensac à partir de 19h. On y retrouvera des restaurateurs, des musiciens, la fanfare de la fac de médecine, les associations d’aide aux sans-abri et toute personne concernée. Les rencontrer, discuter avec eux un court instant c’est aussi leur offrir un très beau cadeau : ne pas les ignorer et leur tendre la main à l’image de ce qu’ils sont : notre égal.

Le site de Sarah and Family